Les douleurs neuropathiques sont un sujet d’intérêt majeur pour la recherche scientifique, car leur prise en charge reste souvent insuffisante. Les dernières avancées ouvrent des perspectives prometteuses pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et développer des traitements innovants.
Les biomarqueurs sont des indicateurs biologiques mesurables, comme des protéines ou des gènes, qui peuvent aider à identifier des patients susceptibles de répondre à certains traitements. Dans le cadre des douleurs neuropathiques, plusieurs biomarqueurs potentiels sont à l’étude :
Ces indicateurs biologiques permettent d’envisager une approche de médecine personnalisée, où les traitements seraient adaptés non seulement à la condition du patient, mais également à ses caractéristiques biologiques spécifiques. Cela augmenterait considérablement les chances de succès des thérapies.
L’émergence des thérapies géniques représente une évolution majeure pour les douleurs neuropathiques. Ces approches visent à corriger les anomalies au niveau de l’ADN ou à moduler l’expression génique pour réduire la douleur.
Bien que prometteuses, ces thérapies sont encore en phase d’évaluation clinique et présentent des défis tels que la livraison ciblée aux tissus nerveux.
Les technologies de neuromodulation offrent des solutions novatrices pour réguler l’activité nerveuse anormale à l’origine des douleurs neuropathiques. Parmi elles :
Les avancées en nanotechnologie permettent de développer des systèmes d’administration précis pour les médicaments contre la douleur neuropathique.
Apateya, start-up basée à Bordeaux, a pour objectif de proposer des solutions thérapeutiques innovantes disruptives, first in class, non opioïdes et brevetées basées sur l’identification de nouveaux mécanismes d’action afin de traiter efficacement les patients souffrant de douleurs neuropathiques tout en limitant les effets secondaires.
Son innovation ? Coupler deux molécules qui, par leur interaction, vont agir durablement sur les douleurs neuropathiques.
Cette découverte découle des travaux de recherche scientifique menés par les deux fondateurs de la start-up : Franck Aby et Pascal Fossat, respectivement chercheur et professeur à l’Institut des maladies neurodégénératives (IMN) au Neurocampus de l’Université de Bordeaux. Un brevet a été déposé pour protéger l’invention des deux inventeurs.
Partant du fait que l’efficacité des médicaments actuellement prescrits est de l’ordre de 30% et que l’effet placebo joue pour 25%, les chercheurs ont imaginé une combinaison moléculaire permettant de restaurer la signalisation normale de la douleur.
Dans un système sain (c’est-à-dire sans douleurs neuropathiques), les voies descendantes des structures cérébrales supérieures inhibent les signaux de douleur. Lors d’un stimulus de douleur, le signal remonte jusqu’au cerveau à travers les fibres ascendantes en passant par la moelle épinière, premier relai de l’information nociceptive. La sensation de douleur est alors perçue par le cerveau. En condition physiologique, cette sensation douloureuse est perçue comme normale. En effet, celle-ci est contenue dans un intervalle acceptable pour l’organisme et est dite physiologique. Hélas, dans certaines conditions, cette sensation douloureuse est perçue comme anormale, car moins tolérable pour l’organisme, et est considérée comme extrême, il s’agit d’une douleur pathologique. En effet, en cas de lésions des nerfs périphériques, un disfonctionnement du contrôle de la douleur apparaît. Les voies descendantes ne parviennent plus à inhiber correctement les signaux de douleur, entrainant une sensibilité accrue à la douleur (hyperalgésie). L’information nociceptive de la lésion se propage à travers les fibres ascendantes périphériques jusqu’à la corne dorsale de la moelle épinière (la partie sensorielle de la moelle épinière). Résultat : perte du rôle protecteur du contrôle descendant de la douleur, facilitant la transmission excessive de la douleur conduisant à une douleur chronique.
L’objectif d’Apateya est de rétablir le fonctionnement normal des voies descendantes grâce un traitement médicamenteux innovant.
Ce cocktail médicamenteux, la APS007, va restaurer la transmission anormale de l’information nociceptive provenant des fibres ascendantes vers la corne dorsale de la moelle épinière. Résultat, la APS007 rétablit le rôle protecteur du contrôle de la douleur en réduisant la transmission excessive de la douleur, soulageant ainsi la douleur chronique.
L’innovation réside dans l’association de deux principes actifs ayant pour action de traiter les symptômes de la maladie et surtout de réparer les dysfonctionnements causant le développement et la persistance des douleurs chroniques de types neuropathiques quelle que soit la cause associée. Ces deux principes actifs sont la fluoxetine (le F), un inhibiteur de la recapture de sérotonine utilisé pour traiter la dépression, les troubles compulsifs obsessionnels ou la boulimie à laquelle est associé un booster de transporteur de chlore (le CL) dont l’objectif est de restaurer l’équilibre du chlore dans les cellules cérébrales, molécule essentielle à l’activité neuronale.
Selon Pascal Fossat, « chez des souris normales, la stimulation des neurones à sérotonine a un effet antalgique. En revanche, chez les souris neuropathiques, les mêmes stimulations ont l’effet inverse. Les souris ont encore plus mal. Selon nos partenaires canadiens, ce résultat surprenant s’expliquerait par un déséquilibre du chlore, qui joue un rôle important dans l’activation des neurones. Or, chez les patients atteints de neuropathie, le chlore s’accumule dans les cellules. Le déséquilibre du chlore empêche l’activation des réseaux neuronaux qui filtre la douleur. Tout n’arrive pas au cerveau, ce serait insupportable ! Par exemple, quand vous vous cognez le coude contre une table, vous avez le réflexe de vous frotter. Cette action active un réseau inhibiteur de la douleur qui vous soulage immédiatement. Le système inhibiteur ne laisse passer que ce qui est dangereux et peut générer du désordre dans l’organisme. En ajoutant la molécule boosteuse de chlore développée par les Québécois, nous avons aujourd’hui une combinaison thérapeutique qui rétablit les filtres « anti-douleur ».
Les tests sur les souris montrent des résultats très encourageants. Contrairement aux autres traitements médicamenteux classiques (antidépresseurs ou antiépileptiques) qui ont une approche principalement symptomatique, la APS007 est non seulement plus efficace pour traiter la douleur neuropathique à l’instant T mais permet une réduction drastique sur plus de 90 jours là où un antiépileptique classique se limite à une dizaine de jours. Au-delà de l’efficacité, les effets secondaires sont également absents des observations.
Nous avons identifié un mécanisme qui contrôle la transmission de la douleur au niveau de la moelle épinière. Celui-ci implique les voies descendantes, voies qui assurent un mécanisme naturel de régulation de la douleur. Un déséquilibre en ion chlorure à ce niveau active un circuit nerveux descendant qui amplifie la sensation douloureuse. Apateya propose alors une association thérapeutique qui normalise le fonctionnement de la transmission de la douleur et facilite ses contrôles endogènes. En agissant à ces deux endroits, on observe une nette amélioration des symptômes douloureux et une efficacité de longue durée.
Le domaine de la douleur neuropathique se caractérise par une compétition mondiale intense et des barrières d’entrée élevées. Chez Apateya, nous avons la chance d’évoluer dans un écosystème local dynamique, véritable vivier d’innovation. Il réunit des institutions de recherche de haut niveau, tant en recherche fondamentale, comme le Bordeaux Neurocampus, qu’en recherche clinique, à l’image du CHU de Bordeaux et ses centres spécialisés : le Centre d’Etude et de Traitement de la Douleur ou le département de Recherche Clinique et de l’Innovation. Nous tirons pleinement parti de ce contexte stimulant en collaborant étroitement avec les universités et en attirant des experts pour développer nos nouvelles solutions. C’est ici qu’UNITEC joue un rôle déterminant : grâce à son programme d’accompagnement, nous pouvons affronter la compétition mondiale avec confiance et transformer nos idées en solutions concrètes. Ensemble, cette synergie locale et globale est, selon nous, la clé pour bâtir l’avenir de la biotech à Bordeaux et au-delà.
Après avoir mis en évidence une combinaison phare efficace sur les symptômes douloureux dans nos modèles animaux de douleur pathologique (neuropathie périphérique), nous débutons les phases de développement sur un nouveau candidat. Cette nouvelle phase nécessite de mettre au point une voie de synthèse et de produire les molécules selon les standards industriels, pour ensuite établir une formulation et en tester l’innocuité sur l’animal. Cette démarche permettra de déposer une demande d’essais cliniques au niveau Humain. Nous entamerons alors les tests cliniques (innocuité chez l’homme, phase I, sujets sains volontaires), puis étudierons leur efficacité sur la douleur (phase II, tests randomisés en double aveugle contre placebo).
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]]>Dans les temps modernes, la douleur est reconnue comme une expérience complexe. Elle ne se résume pas à une simple réaction biologique, mais intègre des dimensions émotionnelles, psychologiques et sociales. Selon une étude de la Haute Autorité de Santé publiée début 2024, « en France, la prévalence des douleurs chroniques d’intensité modérée à sévère chez l’adulte est à 19,9 %, soit environ 12 millions de personnes, sans compter les enfants », un fléau qui entraîne des coûts économiques et humains considérables.
Contrairement à une fracture ou à une maladie identifiable par des examens médicaux, la douleur est une expérience intrinsèquement subjective. Deux personnes confrontées à une même blessure peuvent ressentir des niveaux de douleur radicalement différents. Cette variabilité s’explique par des facteurs multiples :
L’International Association for the Study of Pain (IASP) définit la douleur est comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en des termes évoquant une telle lésion ». La discipline médicale qui s’intéresse aux causes et aux traitements de la douleur s’appelle l’algologie.
Cette définition proposée par l’IASP souligne plusieurs points importants :
Pour mieux la comprendre et la traiter, les scientifiques classifient la douleur en plusieurs catégories :
Cette douleur, souvent intense mais temporaire, survient immédiatement après une blessure ou un traumatisme. Par exemple, une entorse ou une brûlure superficielle s’accompagne de ce type de douleur. Elle joue un rôle essentiel en avertissant le corps d’une blessure. Lors d’une coupure, par exemple, les nocicepteurs (neurones sensoriels détectant les stimuli nocifs qu’ils transmettent au système nerveux déclenchant la sensation de douleur) dans la peau envoient un signal rapide au cerveau pour enclencher une réponse protectrice.
Une douleur persistante qui dure plus de trois mois, souvent sans relation avec une lésion identifiable est qualifiée de chronique. Elle touche environ 20 % des adultes dans le monde et inclut des pathologies comme la fibromyalgie, les maux de dos chroniques et les migraines récurrentes. Autre exemple, un patient souffrant d’arthrose peut ressentir une douleur constante même en l’absence de mouvement.
Elle résulte de dommages ou de dysfonctionnements au niveau du système nerveux. Contrairement à la douleur inflammatoire, elle survient sans stimulus douloureux extérieur. Une personne ayant subi une amputation peut développer une douleur du membre fantôme, où le cerveau continue de recevoir des signaux d’une partie du corps qui n’existe plus.
La douleur est générée et régularisée par le système nerveux, un réseau complexe qui agit selon un enchainement comme suit :
Les nocicepteurs, situés dans la peau, les muscles et les organes internes, sont activés lorsqu’ils détectent des stimuli nocifs (température extrême, pression excessive, ou substances chimiques).
Une fois activés, ces récepteurs envoient des signaux à travers les fibres nerveuses (fibres Aδ pour les douleurs rapides et aiguës, fibres C pour les douleurs lentes et persistantes).
La moelle épinière agit comme un centre de tri. Elle filtre et amplifie les signaux avant de les transmettre au cerveau.
Les signaux atteignent le thalamus qui les redirige vers le cortex somatosensoriel pour une localisation précise, et vers le système limbique, où les émotions associées à la douleur sont générées.
Dans le cas de douleurs neuropathiques, ces mécanismes sont déréglés, entraînant une hypersensibilité ou des signaux erronés, même en l’absence de stimulus nocif.
La douleur neuropathique est une forme de douleur chronique résultant d’une altération ou d’une lésion du système nerveux. Contrairement à la douleur « normale », qui est une réponse protectrice à une blessure ou un traumatisme, la douleur neuropathique persiste sans élément déclencheur direct. Elle touche environ 7 % de la population française, avec des répercussions profondes sur la qualité de vie des personnes atteintes : selon l’IASP, une personne concernée sur trois éprouve de sérieuses difficultés à mener une vie indépendante tandis que 25% affirment que la douleur perturbe ou détruit leurs relations familiales et amicales.
Les exemples sont nombreux. Chez les patients diabétiques, des niveaux élevés de glucose dans le sang peuvent endommager les nerfs, en particulier ceux des membres inférieurs. Cette affection, la neuropathie diabétique, est souvent associée à des sensations de brûlure ou de picotements, et parfois à une perte de sensibilité. À la suite d’une infection par le virus varicelle-zona, certaines personnes développent une douleur persistante dans les zones affectées. Ces douleurs peuvent durer des mois, voire des années, et sont souvent décrites comme lancinantes ou électriques. Une intervention chirurgicale peut parfois endommager les nerfs environnants, provoquant une douleur neuropathique durable. Par exemple, après une amputation, certains patients ressentent des douleurs dites du « membre fantôme ».
Par ailleurs, certains médicaments anticancéreux sont neurotoxiques et peuvent entraîner des neuropathies périphériques, caractérisées par des douleurs, des engourdissements et des faiblesses musculaires. Selon certaines études, environ 15% des patients atteints de cancer vont développer des maladies neurologiques diminuant la qualité et leur espérance de vie. Enfin, les maladies neurodégénératives, comme la sclérose en plaque peuvent provoquer des douleurs neuropathiques en raison de la dégradation de la gaine de myéline entourant les fibres nerveuses dans le cerveau et la moelle épinière.
Symptômes caractéristiques
Les douleurs neuropathiques se manifestent par des sensations variées et parfois difficiles à décrire :
Impact sur la qualité de vie
La douleur neuropathique ne se limite pas à une sensation physique. Elle impacte profondément le bien-être global des patients au quotidien. Les nuits sont souvent perturbées par des douleurs intenses, entraînant une fatigue chronique qui exacerbe la douleur, créant un cercle vicieux. Sur le plan psychologique, l’anxiété et la dépression sont fréquentes, liées à la douleur chronique et à la perte de contrôle sur la vie quotidienne. Ce mal-être peut conduire à l’isolement social, à une baisse de l’estime de soi et à des difficultés dans les relations avec l’entourage.
La douleur neuropathique trouve son origine dans des altérations des circuits neuronaux impliqués dans la transmission et la perception des signaux douloureux. Normalement, les fibres nerveuses transmettent les signaux de douleur de manière précise et adaptée. Mais lorsqu’elles sont endommagées ou hyperactives, elles peuvent envoyer des messages erronés au cerveau. Ces dysfonctionnements se concentrent principalement autour de :
La plasticité neuronale désigne la capacité des neurones à se réorganiser en fonction de leur expérience et des lésions qu’elles pourraient subir. Dans le contexte des douleurs neuropathiques, cette réorganisation peut amplifier les signaux de douleur, même en l’absence de stimulus externe. On parle même de ces douleurs comme d’un processus d’« apprentissage aberrant » lié aux capacités de plasticité du système nerveux.
La sensibilisation centrale, une sorte d’hypersensibilité du système nerveux central, correspond à une augmentation de l’excitabilité des neurones dans la moelle épinière et le cerveau. Cela conduit à une perception exagérée de la douleur et à une réponse douloureuse à des stimuli normalement non douloureux. La sensibilité centrale pourrait être impliquée dans les douleurs observées dans la fibromyalgie, l’arthrose, l’arthrite, les troubles tendineux, les maux de tête et le mal de dos. Certaines douleurs ressenties lors d’un cancer ou après une opération seraient aussi concernées.
Les neurotransmetteurs sont des molécules chimiques (glutamate, aspartate, sérotonine, endorphines, ou noradrénaline) qui permettent la communication entre les neurones. Ils jouent un rôle crucial dans la transmission des signaux nerveux, y compris ceux liés à la douleur. Lorsque nous ressentons une douleur, des signaux électriques sont envoyés le long des nerfs jusqu’au cerveau. Ces signaux sont transmis d’un neurone à l’autre grâce aux neurotransmetteurs.
Une hyperactivation de ces neurotransmetteurs peut intensifier les symptômes douloureux.
Les cellules gliales, longtemps considérées comme des cellules de soutien et de protection des neurones (assurant le maintien de l’homéostasie, produisant la myéline) jouent un rôle actif dans les douleurs neuropathiques. En réponse à une lésion nerveuse, ces cellules libèrent des cytokines inflammatoires qui exacerbent les signaux de douleur. Cela crée un cercle vicieux où l’inflammation nerveuse maintient la douleur.
Le traitement des douleurs neuropathiques représente un défi majeur en médecine, en raison de leur complexité et de leur résistance relative aux approches classiques. Une stratégie multimodale est souvent nécessaire, combinant des traitements médicamenteux et non médicamenteux.
Antidépresseurs
Les antidépresseurs tricycliques et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline sont couramment utilisés en raison de leur efficacité relative. Celle-ci repose sur l’action modulatrice des neurotransmetteurs impliqués dans la transmission des signaux douloureux.
Antiépileptiques
Le cerveau des personnes souffrant de douleurs neuropathiques présente une activité électrique anormale. Les antiépileptiques, en modulant cette activité, peuvent atténuer les sensations douloureuses. La gabapentine et la prégabaline sont des traitements contre l’épilepsie qui fonctionnent en inhibant certains canaux calciques et réduisent l’excitabilité des neurones.
Patchs à la capsaïcine
Ces patchs à la capsaïcine (principe actif du piment), appliqués localement, agissent en désensibilisant les récepteurs de la douleur. Ils sont particulièrement efficaces dans les cas de neuropathie périphérique localisée. « Le principe de ce patch est d’endormir les récepteurs de la douleur au niveau de la peau pour soulager le patient grâce à la libération de la capsaïcine », explique le Dr Roué de la Clinique Lille Sud.
Opioïdes
Bien que controversés en raison des risques d’addiction, les opioïdes à faible dose peuvent être prescrits pour des douleurs neuropathiques réfractaires (douleur intense et persistante causée par une lésion ou un dysfonctionnement du système nerveux central ou périphérique). Ils doivent être utilisés sous surveillance médicale stricte. Leur utilisation est limitée par le potentiel de dépendance et de dangerosité (75% d’overdoses et 220 décès par jour aux USA dus aux opioïdes) et les effets secondaires tels que la somnolence et la constipation.
Physiothérapie
Les exercices physiques adaptés peuvent aider à réduire la douleur, à améliorer la circulation sanguine et à prévenir la raideur musculaire.
Thérapies miroirs
Développée dans les années 1990 par le neuroscientifique américano-indien, Vilayanur Ramachandran, cette technique de rééducation est particulièrement utilisée dans les cas de membre fantôme et de syndrome douloureux régional complexe. Basée sur la capacité plastique du cerveau, elle fonctionne en trois temps : la simulation visuelle, l’illusion sensorimotrice et l’effet cérébral. Tout d’abord, il s’agit de placer un miroir entre les deux bras ou les deux jambes du patient de façon à refléter l’image du membre sain à la place du membre endommagé. L’objectif est de créer l’illusion d’un membre capable de bouger en demandant au patient de réaliser différents mouvements. Cette illusion trompe le cerveau et modifie son interprétation des signaux douloureux ou anormaux provenant du membre affecté.
Thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
La douleur chronique peut avoir un impact émotionnel et mental considérable (anxiété, dépression, sentiment d’impuissance). Les TCC aident les patients à gérer leurs réactions émotionnelles à la douleur et à développer des stratégies d’adaptation positives. Plusieurs techniques sont utilisées comme la restructuration cognitive, la relaxation pleine conscience, les thérapies d’acceptation et d’engagement, etc.
Stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS)
Cette technique utilise des impulsions électriques pour bloquer les signaux de douleur envoyés au cerveau par stimulation de la production d’endorphine, substances analgésiques produites par le cerveau. Elle est non invasive et souvent utilisée en complément des traitements médicamenteux. Bien que largement utilisée dans les hôpitaux et les cliniques de physiothérapie, les preuves irréfutables de son efficacité sont relativement minces.
Acupuncture
Pratique issue de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture peut également aider à réduire les douleurs neuropathiques en stimulant des points énergétiques spécifiques.
Toutes des approches, qu’elles soient médicamenteuses ou non, doivent tenir compte d’un aspect important. Chaque patient est unique et une approche standardisée est rarement efficace. Les médecins doivent tenir compte de facteurs tels que les causes sous-jacentes de la douleur (diabète, cancer, etc.), la tolérance individuelle aux traitements ou encore les préférences personnelles du patient avant d’envisager le moindre traitement. Souvent, une combinaison de traitements médicamenteux et non médicamenteux est retenue afin de soulager au maximum les malades.
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Depuis sa création, Unitec a accompagné 708 start-up, dont 475 sont encore actives (67%). Ces entreprises représentent 7 372 emplois, avec une croissance de 9% en un an.
En dix ans, le nombre d’emplois des entreprises accompagnées a été multiplié par 3,5 et le nombre d’emplois moyens par entreprise a été multiplié par 3 (5,1 en 2014, 15,5 en 2024).
Unitec a accompagné 708 start-up depuis sa création en 1990.
475 sont en activité (67%) et portent 7372 emplois.
C’est 690 emplois de plus qu’en 2023 (+289 l’an dernier).
85% des start-up augmentent (30%) ou maintiennent (55%) leurs effectifs.
Celles en croissance gagnent en moyenne 5,6 emplois contre 4 l’an dernier. Un quart d’entre elles progressent de presque 10 emplois. Citons comme exemples de croissance en 2024 FineHeart, Hybrid Propulsion for Space, Treefrog, Toopi, Pollen Robotics, Yescapa… avec plus d’une dizaine d’embauches dans l’année.
Plus de la moitié des entreprises ayant connu une baisse d’effectifs ont perdu moins de deux postes. Le nombre de faillites (12) est deux fois plus faible que l’an dernier (26) et revient au niveau de la période 2010-2018.
En dix années, le nombre d’emplois a été multiplié par 3,5 passant de 2087 emplois à 7372.
Au-delà de cette progression, il est à noter l’évolution du nombre d’emplois moyen par entreprise : 5,1 en 2014, 10,3 cinq ans plus tard en 2019, pour atteindre 15,5 emplois par entreprise en 2024.
La part des start-up du secteur des sciences de l’ingénieur (optique, énergie, IA…) a progressé sur ces dernières années, passant de 25% du portefeuille Unitec à 35% désormais. Leur part représente presque la moitié du total des 7372 emplois. De même, sur les 690 embauches de 2024, le secteur sciences de l’ingénieur pèse pour 57%.
En 2024, UNITEC a accompagné 153 start-up, dont 51 nouveaux projets.
74 sociétés accompagnées et alumni ont bénéficié de 45 M€ de financement en 2024 (74,1M€ en 2023) dont 20,4 M€ en non-dilutif (25,3M€ en 2023).
Le taux de pérennité à 5 ans des entreprises reste stable depuis 4 ans à 86% (et à 67% sur les 35 ans d’activité d’Unitec).
Sur l’ensemble des start-up en activité, la répartition territoriale par ordre d’implantation est la suivante :
En 2024, Laurent-Pierre Gilliard, Directeur Prospective et communication et Alexandre Bertin, Responsable de la veille et de la prospective chez Unitec sont intervenus auprès d’acteurs du tourisme, de collectivités locales, de grands groupes ou encore d’ETI. Sujet du moment, l’intelligence artificielle inquiète autant qu’il fascine. Pourtant, à l’heure d’un accès massif et aisé aux outils (on pense à ChatGPT, Mistral ou encore Midjourney), il est important de dédramatiser les enjeux de ces nouvelles technologies afin de permettre à toutes et à tous, quel que soit le niveau de responsabilités, de tirer profit de la puissance de calcul des algorithmes génératifs de dernière génération. Ces conférences sont calibrées pour répondre aux besoins des clients : présentation généraliste des enjeux de l’IA, impacts sur le travail et les métiers, prospective à moyen terme sur les outils et leurs évolutions, etc.
Vous souhaiteriez en savoir plus sur les grands enjeux de l’intelligence artificielle et des technologies de demain ? Vous souhaitez que vos collaborateurs s’emparent de ces questions ? Vous souhaitez introduire l’intelligence artificielle dans vos activités professionnelles ? N’hésitez pas à nous contacter, nous nous ferons un plaisir de vous proposer le format qui convient le mieux à vos besoins et à votre budget.
Laurent-Pierre Gilliard : laurent-pierre@unitec.fr
Alexandre Bertin : alexandre@unitec
En 2024, ils nous ont fait confiance : Office de Tourisme Val de Garonne, Office de Tourisme Armagnac et d’Artagnan, l’ARGAT (Association des grands acteurs du tourisme), le Connecteur Biarritz, French Tech Périgord, Communauté de communes Val de Garonne, Bordeaux Métropole, Office de Tourisme Marennes Oléron ou encore Tourisme Lot-et-Garonne ou l’Agora (l’espace des entrepreneurs de la Haute Gironde).
]]>Le Challenge ENEDIS Lab, lancé en 2022, a permis d’ouvrir les portes d’ENEDIS à nos start-ups. Ce dispositif illustre parfaitement notre mission en matière d’open innovation : connecter des jeunes entreprises porteuses d’innovation à des grands comptes capables de donner vie ou faire grandir leurs projets. Comme le souligne Manon Loustau, cofondatrice de LIBU : « Travailler avec ENEDIS nous a permis de valider notre solution d’éclairage circadien sur des sites stratégiques. C’est une opportunité commerciale et un levier de crédibilité auprès d’autres clients. » Une approche 100 % ouverte a été adoptée, voulue par ENEDIS, souhaitant laisser place à la sérendipité. Il n’y a pas eu de thématiques spécifiques préalablement identifiées, mais 50 start-ups retenues parmi les plus de 700 start-ups accompagnées, sur la base de leur potentiel de réponse à un besoin ENEDIS : une problématique métier ou un potentiel d’amélioration interne. Les 50 start-ups retenues ont été analysées par 25 experts métiers lors d’une journée d’open innovation organisée à KEDGE Business School. Les étapes suivantes, incluant notamment l’implication de plus de 200 collaborateurs sur une plateforme de vote, ont permis de sélectionner trois lauréats : LIBU, KHIKO et YZAR.
Alors que beaucoup d’initiatives de ce type s’arrêtent à l’annonce des lauréats, les équipes du Lab Innovation d’ENEDIS ont choisi d’inscrire cette démarche dans le temps long et de concentrer leur énergie en 2023 sur les synergies avec les start-ups lauréates. Chaque start-up a donc bénéficié d’un budget pour expérimenter ses solutions dans des conditions réelles et d’une équipe référente, composée d’un collaborateur du Lab Innovation et d’un représentant des métiers. Ces expérimentations se sont terminées en 2024. Ce dispositif leur a offert des opportunités uniques, comme le raconte Pascal Lavaur, fondateur de KHIKO : « Voir nos offres intégrées dans les catalogues internes d’ENEDIS est une belle reconnaissance. C’est une preuve que notre solution antivol répond à un besoin concret. »
Pour ENEDIS, ce projet a permis d’animer sa démarche d’innovation en réponse à des problématiques métier. Ce challenge a également affirmé le rôle clé de son Lab Innovation. Celui-ci a d’ailleurs joué un rôle exemplaire en impliquant les métiers d’ENEDIS très tôt dans la démarche, mais aussi en sécurisant du temps et des ressources financières pour mener à bien les expérimentations avec les start-ups lauréates. Pour nos start-ups, les bénéfices sont tout aussi concrets : validation sur le terrain, opportunités commerciales et enrichissement de leur crédibilité auprès d’autres acteurs.
Le Challenge ENEDIS Lab va bien au-delà d’un simple concours : c’est un modèle de collaboration inscrit dans le temps long, où les grands groupes et les start-ups interagissent de manière à apporter de la valeur pour chacune des parties. UNITEC a été garant de cette démarche et remercie le Lab ENEDIS pour sa confiance renouvelée.
]]>Pour cette 5ème promotion, un jury composé de dix experts du secteur vitivinicole a été chargé d’évaluer les candidatures. Les critères d’évaluation incluaient l’innovation, l’impact et la faisabilité des projets. Les start-up retenues se distinguent par leur capacité à répondre aux défis contemporains, tels que l’économie circulaire, l’intelligence artificielle, l’analyse de données, et l’adaptation aux évolutions des modes de consommation.
Les projets sélectionnés incarnent l’ambition de transformer durablement les secteurs du vin, en proposant des solutions innovantes qui répondent aux exigences actuelles du marché :
Ces startups bénéficieront pendant 12 mois d’un programme baptisé « Primeurs – Nouvelle Aquitaine », constitué d’un double accompagnement renforcé : d’une part par les équipes de Bernard Magrez, et d’autre part par un suivi quotidien assuré par les start-up managers d’Unitec.
Un Parcours Dédié à l’Innovation
Professeur de chimie – physique à l’Université de Bordeaux et directeur du Centre de Recherche Paul Pascal, laboratoire du CNRS, il fonde en 1990 avec Alain Rousset, alors Maire de Pessac et futur Président du Conseil Régional de la Région Nouvelle-Aquitaine, le parc technologique Bordeaux Unitec avec l’objectif de créer un écosystème qui permette aux startups de se développer dans un cadre structuré, en leur offrant un accompagnement personnalisé.
Pierre Bothorel rappelait au magazine Aqui en 2010 : « il y a vingt ans, en se lançant dans une telle aventure, nous nous heurtions à deux tabous typiquement français. D’abord, envisager que des chercheurs fondamentalistes puissent permettre de créer des entreprises, ensuite chercher et suivre un exemple trouvé à l’étranger et plus précisément en Suède (le Centre Ideon à Lund, ndlr) ! Sur le premier point, il faut quand même se rappeler à l’époque que les chercheurs du CNRS n’avaient pas le droit d’établir des contrats avec des industriels… »
L’équipe Unitec salue la mémoire de ce visionnaire, parrain de 689 entreprises innovantes créées depuis le lancement de la Technopole.
]]>Avec Néo Terra, la Région Nouvelle-Aquitaine adopte une approche globale et transversale de toutes les santés « One Health », en lien intime avec les activités humaines et la préservation de l’environnement. Parmi les objectifs défendus, on retrouve le développement de nouvelles méthodes préventives, diagnostiques et thérapeutiques dans les trois santés au travers notamment du soutien à la R&D de start-ups innovantes.
C’est dans ce contexte que la technopole Unitec, le CHU de Bordeaux et le Pôle de Compétences de la filière Santé en Région ALLIS-NA lancent un nouvel Appel à Candidatures pour construire la 2ème promotion de leur incubateur Bordeaux Care Lab autour de la thématique :
L’innovation au service d’un système de santé préventif et personnalisé
Dans ce périmètre, les innovations ciblant les 3 niveaux de prévention seront retenues :
Cet appel à candidatures s’adresse à tous les porteurs de projet ou sociétés proposant des solutions biotech, pharma ou medtech innovantes à destination des établissements de santé, des professionnels de santé ou des patients. Le caractère innovant de la solution ne doit pas être porté de façon majoritaire par la composante numérique.
Une attention particulière sera portée aux candidatures intégrant les dimensions « One Health » de la feuille de route Néo Terra de la Région Nouvelle-Aquitaine ou ciblant les domaines thérapeutiques d’excellence du territoire de Bordeaux Métropole (Neurosciences, Cardiologie et Cancérologie).
UNITEC et ses partenaires se réservent le droit de réorienter les candidatures vers d’autres dispositifs d’accompagnement du territoire plus adaptés en fonction de la nature du projet, de ses besoins et de son état d’avancement (Station e-Santé, SATT Aquitaine Science Transfert…).
UNITEC
Depuis sa création en 1989, UNITEC a accompagné + 130 projets biotech, medtech ou e-santé à l’instar de TreeFrog Therapeutics, Fineheart, Satelia. En 2023, UNITEC comptait près de 40 start-up en cours d’accompagnement sur la filière, dont 12 nouveaux projets retenus dans l’année.
UNITEC pilote l’incubateur Bordeaux Care Lab en étant responsable de l’accompagnement individuel de chaque start-up sélectionnée et garant de l’animation collective de la promotion.
ALLIS NA
L’Alliance Innovation Santé Nouvelle-Aquitaine (ALLIS-NA), est le pôle de compétences au service de tous les acteurs de la filière Santé en région. Il répond à une double exigence de soutien compétitif aux acteurs de l’innovation en Santé et d’accélération du développement économique territorial.
Au sein de Bordeaux Care Lab, ALLIS-NA est garant d’une mise en réseau et d’une visibilité auprès des acteurs privés et publics de la filière Santé dans la région Nouvelle-Aquitaine
CHU DE BORDEAUX
1er employeur de Nouvelle-Aquitaine (15 228 agents) et classé parmi les premiers au classement des CHU de France, le CHU de Bordeaux assure ses missions de soin, de recherche, d’enseignement et de prévention au bénéfice de la population de la Métropole de Bordeaux et de sa région environnante.
Au sein de Bordeaux Care Lab, les start-up sélectionnées bénéficient d’un accès privilégié à la Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation (DRCI) pour une mise en relation facilitée avec ses capacités d’expérimentation et ses 1 600 praticiens.
Les start-up lauréates de l’incubateur Bordeaux Care Lab bénéficient d’une offre de services complète :
Chaque dossier est analysé et sélectionné en fonction :
Clémence ROY
clemence@unitec.fr
UNITEC et ALLIS-NA étant des associations, seules les adhésions à ces structures seront demandées.
200€ HT pour l’adhésion UNITEC qui inclut l’adhésion à FrenchTech Bordeaux
250€ HT pour l’adhésion à ALLIS-NA (Start-up < 2 ans)
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Le concours i-Lab est né de la volonté du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de renforcer le soutien à la création d’entreprises de technologies innovantes, de soutenir les meilleurs d’entre eux grâce à une aide financière et d’encourager l’esprit d’entreprendre, en particulier auprès des chercheurs et des jeunes docteurs, en valorisant notamment les résultats de leurs travaux de recherche par la création d’entreprise.
La liste de l’ensemble des lauréats est disponible sur le site du ministère.
Palmarès complet disponible sur le site du ministère.
L’année dernière les #PépitesUnitec EMAGINA, MYOTACT (i-Lab) ELZEARD et NRGYBOX (i-Nov), avaient également brillé en remportant les concours.
Ce concours est considéré comme un label d’excellence. Il permet d’avoir une reconnaissance de la qualité de leur programme d’innovation, des équipes dirigeantes et de leur fort potentiel de développement dans le futur.
Unitec met un point d’honneur sur ces points, travaillés lors de l’accompagnement individualisé.
En savoir plus sur les lauréats des années précédentes :
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